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Descubre un mundo infinito de historias

Escucha y lee

Matteo Martelli

L’œuvre de Gianni Celati est une écriture du seuil, de la limite, des bords : bords du geste et du corps, bords du regard et de la vision, bords de la pensée.
Ce livre enquête sur l’une des manières de l’écrivain de travailler sur les bords, en sondant sa pensée sur l’image et les arts visuels, à partir de l’exploration et de la problématisation de ses nombreux essais critiques et de ses écrits théoriques dédiés aux beaux-arts depuis les années 1960.
La réflexion de Celati a donné lieu à une constellation textuelle riche, hétérogène et parfois peu connue, dans laquelle l’écrivain exprime sa recherche d’une forme de pensée et d’un style de conduite face au visuel : un « penser par images », où le figural est une manière d’accéder à un relief sensible, à une limite du regard, ainsi qu’à une forme de médiation et de compréhension de l’espace environnant.
Partant de ces interrogations, ces trois études proposent de reprendre et de prolonger la pensée de Celati sur les arts visuels dans le cadre d’une réflexion sur l’image et sur le regard. Trois études, donc, sur autant de bords que Celati explore dans ses écrits, ceux de l’impensé, de l’image photographique, de l’empreinte. Bords qu’il trace, formes traçantes d’un cheminement qui s’ouvre et qui nous offre une pensée de l’image et une manière de penser l’image aux bords de l’écriture, aux bords du regard.

L’opera di Gianni Celati è una scrittura di soglie, limiti, bordi: bordi del gesto e del corpo, bordi dello sguardo e della visione, bordi del pensiero.
Questo libro interroga una delle maniere di Celati di lavorare su questi bordi, sondando il suo pensiero sull’immagine e le arti visive a partire dall’esplorazione dei numerosi saggi e testi critici che dagli anni Sessanta lo scrittore ha dedicato alle belle arti.
La riflessione di Celati ha dato luogo a una ricca costellazione testuale, eterogenea e a volte poco conosciuta, in cui l’autore mette in scena la ricerca di una forma di pensiero e una maniera d’essere di fronte al visuale: un «pensare per immagini», dove il figurale è un modo d’accedere a un rilievo sensibile, a un limite dello sguardo, e a una forma di mediazione e comprensione dello spazio esterno.
Partendo da queste interrogazioni, i tre studi di questo libro propongono di riprendere e prolungare il pensiero di Celati sulle arti visive nel quadro di una riflessione sull’immagine e sullo sguardo. Tre studi, dunque, su altrettanti bordi che Celati indaga nei suoi scritti, quelli dell’impensato, dell’immagine fotografica, dell’impronta. Dei bordi che lo scrittore traccia, delle forme che tracciano un cammino che si apre e che ci offre un pensiero dell’immagine e una maniera di pensare l’immagine, ai bordi della scrittura, ai bordi dello sguardo.

Quodlibet

Elements

L’impensé du regard: Trois études sur Gianni Celati et les arts visuels

Luca Di Gregorio

Depuis la création du Yellowstone en 1872, le parc naturel apparaît comme un objet ambigu, à la fois virginal et cadastré, ouvert et clôturé, dont le paradoxe topologique n’a jamais cessé de troubler les écrivains. Fort de ce constat, cet essai interroge, de façon théorique et analytique, l’obstruction spécifique que causent les parcs naturels à nombre d’écritures de la nature, en l’occurrence de l’Ouest américain. Comment traduire une expérience de la nature malgré cette interface tierce ? Quelles stratégies les écrivains mobilisent-ils pour la contourner, l’affronter ? À ces questions, on voudra donner des réponses variées et complémentaires en puisant dans un corpus contemporain de récits de voyage français et de nature writing américains.

Since the creation of Yellowstone National Park in 1872, natural parks appear as highly ambiguous lands, at the same time virginal and registered, open and fenced, whose topological paradox keeps upsetting or obsessing many writers. This essay considers the influence of natural parks on some representative writings featuring the American West. How do writers describe their experience of wilderness despite this third mediator? We would like to give some varied and complementary answers to this question, drawing on a contemporary corpus of French travel writing and American nature writing.

Le Sublime Enclos: Le récit de la nature américaine au défi des parcs nationaux